Inde 2022 : Visite d’un village Dongria
Il est interdit d’aller dans les villages Dongria par décision du gouvernement indien pour protéger leur culture …il était temps !!!
Dibakar connait quelqu’un du gouvernement qui peut nous accompagner à condition que nous n’interactions pas avec eux..pas de risques car je ne parle pas la langue …ma seule inquiétude est qu’il se fait de plus en plus tard et que la lumière s’en ressent …
Pour commencer nous allons attendre quelques charmantes jeunes filles qui reviennent des travaux des champs …ici aussi c’est la période la moisson.






Le temps qu’elles se refasse une beauté et enfilent des vêtements propres et nous livrons à une séance photo avecdes femmes presque souriantes …cela tient du miracle pour moi…Elles portent des châles colorés et sont très élégantes
J’en profite pour vous communiquer quelques éléments culturels qui m’ont été donnés par Sanjay;
J’ai acheté hier au marché une petite boite en bambou tressé qui sert à mettre le sang du buffle qui a été sacrifié pour la cérémonie …ce sang est mélangé avec du riz…La petite boite est suspendue dans la maison …on se servira de ce mélange pour le répandre dans les champs afin d’avoir de bonnes récoltes…



















On procède aux photos souvenirs avec une charmante jeune fille et de sa maman …heureusement elles n’ont hérité des mêmes dents.








On commence par s’arrêter au village de Arsakani puis on continue jusqu’au village de Pertlamba.
Un village est habité par un seul clan …les clans ont des noms d’animaux et on doit impérativement se marier dans un clan différent du sien. Les hommes riches peuvent avoir jusqu’à 3 femmes car les enfants issus du mariage représentent une force de travail pour le futur. Les maisons sont construites avec un entrelacement de bambous parfois recouvert de boue.
Avant les toits étaient en chaume à base d’herbes ou de paille de riz mais maintenant ils sont plus souvent en tôle qui dure plus longtemps.
Les filles dès qu’elles sont pubères dorment dans un dortoir …elles s’y rendent après avoir diné rapidement chez leurs parents. La nuit elles sont visitées par les garçons d’autres clans. Ils ont des rapports sexuels sans contraintes ce qui permet de choisir le partenaire idéal.
Si la fille est enceinte mais le garçon ne veut pas l’épouser …ce n’est pas un problème car elle trouvera facilement un autre garçon qui le fera.
Il y a plusieurs sortes de mariages chez les Dongria mais dans tous les cas, la famille du garçon doit payer le prix de la mariée de préférences en espèces sonnantes et trébuchantes.
Le mariage d’amour est le plus simple …les parents se rencontrent et conviennent du prix de la mariée. Le père du marié devra prendre en charge le prix de la cérémonie et des repas…sachant que la fête du mariage dure 3 jours.
Le mariage arrangé est plus cher que le précédent car la famille du garçon doit prospecter et visiter plusieurs fois la famille de la fille en apportant à chaque fois des cadeaux. Si le père de la mariée accepte de boire de l’alcool avec le père du marié…l’accord est conclu …sinon il trouvera une bonne excuse pour partir sans rien boire.
Il y a aussi le mariage par enlèvement : Le garçon et ses amis enlève la fille et la ramène dans la famille du garçon où les femmes tente de la convaincre de rester. Si la jeune fille accepte, on reprend le processus normal …Si elle refuse, le père de la jeune fille viendra la chercher pour la ramener à la maison…
Une femme peut demander le divorce si son mari est trop ivre ou si il la bat…dans ce cas elle retournera au dortoir des jeunes filles même si elle a plus de 40 ans. Le père du marié se fera rembourser 50% de la dot.
Si la femme ne peut pas avoir d’enfants, le mari peut prendre une 2ème femme …
Lorsqu’on arrive dans le village tout le monde est rassemblé autour d’un petit feu car il fait très froid…
Sur la 9ème photo on voit bien sur le décor de la porte les triangles qui représentent la montagne qui est révérée par les Dongria.I
l fait presque noir et la qualité des photos s’en ressent beaucoup !!!













Il existe un important festival pour les Dongria où on sacrifie un buffle. Les garçons se battent et prélèvent avec une hache pour rapporter de la viande et du sang à la maison.
Et c’est avec ce sang mélangé avec du riz qu’ils pourront avoir de bonnes récoltes…comme on peut s’en douter les étrangers au village ne sont pas bienvenus dans ce festival !!!





Avant dernière photo : de la corde réalisée avec l’écorce … Les villageois toujours pelotonnés autour d’un petit feu …Cela me fait de la peine !!!
Inde 2022 : Retour chez les Dongria Kondh !!!
Le marché de Majdigunda …j’y suis passé il y a 3 ans avec un souvenir très mitigé …la personne qui était avec moi avait tellement peur des Dungria que je n’ai pas été autorisée à utiliser mon appareil photo…juste mon portable qui était de médiocre qualité… Les 3 seules photos que j’ai pu faire sont celles là…



Cette année je suis dans le même marché mais accompagnée de Sanjay …au début je ne le trouvais pas très fun mais il est nettement plus cool au sujet des photos et comme il parle les dialectes locaux …les choses se passent en douceur !!
Le peuple Dangaria Kandha est membre des Kondhs . Ils sont situés dans les collines de Niyamgiri dans l’état d’ Odisha (anciennement Orissa) en Inde. Ils se nourrissent des ressources des forêts de Niyamgiri, pratiquant l’horticulture et la culture itinérante. [2] : 18 Ils ont été au centre d’un différend sur les droits miniers dans la région.
La communauté Dongria Kondh compte environ 8 000 personnes, habitant environ 100 villages. La structure sociale au sein de la communauté est adaptée aux environs de la région montagneuse boisée de Niyamgiri, où ils vivent depuis de nombreuses générations.
Les Dongria Kondh tirent leur nom de dongar , signifiant « terres agricoles sur les pentes des collines », et le nom pour eux-mêmes est Jharnia – « protecteur des cours d’eau ».
Ils ne sont pas les seules tribus présentes sur le marché …il y a également beaucoup de Desia Kondh : ce sont les femmes qui portent un bijou dans le nez qui pend presque devant leur bouche …
















Dommage que cette charmante jeune fille ait un petit problème à l’oeil car elle est ravissante..
Les habitants de Niyamgiri utilisent la langue Kui . La langue Kui n’est pas écrite, mais elle est parlée parmi les habitants de la communauté Kondh.
Les Dongria Kondh vénèrent Niyam Raja (Niyamraja), le dieu suprême de la jungle Niyamgiri, croyant que Niyam Raja est la source de leurs ressources essentielles. La vénération et le respect profonds que les Dongria ont pour leurs dieux, leurs collines et leurs ruisseaux imprègnent chaque aspect de leur vie.
Même leur art reflète les montagnes, dans les dessins triangulaires que l’on trouve sur les sanctuaires des villages dédiés aux nombreux dieux du village, de la ferme et des forêts et à leur chef, Niyam Raja.

























Sur cette dernière photo, cette femme vend de l’alcool qui fait malheureusement des ravages parmi les hommes et les femmes des tribus.
La société traditionnelle Dongria Kondh a toujours été basée sur une structure familiale resserrée impliquant des personnes de différentes générations et celles-ci étaient marquées par des clans géographiquement délimités où chaque clan était identifié par un nom d’animal mâle.
L’identification du clan est en outre classée par nom de famille, le nom de famille du membre masculin le plus âgé de la famille la plus puissante du clan étant généralement utilisé pour désigner ce clan particulier. Ce système de classification des clans au sein de la communauté Dongria Kondh est un processus de division clanique qui est également similaire à la société amérindienne où il y avait une présence de répartition clanique dispersée sur tout le territoire.
Selon l’ anthropologue Robert H. Winthrop, ce type de clan se forme sans aucune sorte de hiérarchie où un système égalitaire complet soit créé en recoupant toute sorte d’affiliation sociale. Cette culture de la division clanique est sans aucun doute un système intégré et a principalement son allégeance avec le « Kondh Pradhan ».
La communauté Kondh dans les collines de Niyamgiri est organisée en plusieurs clans parmi lesquels trente-six clans sont clairement identifiables où chaque clan possède son propre droit coutumier et territoires également connus localement sous le nom de padars(composé de plusieurs collines).
Le peuple Dongria Kondh a plus de 300 colonies ou hameaux sur le territoire de son clan, qui n’est pas non plus un établissement permanent, mais ces communautés abandonnent les autres communautés à la recherche de nouvelles terres dans leur propre région d’habitat. La raison de l’abandon de leurs maisons peut être due à la pratique de l’agriculture sur brûlis, également connue localement sous le nom de podu , dans laquelle ils quittent une parcelle de terre et se déplacent vers une autre à des fins agricoles supplémentaires.
Le marché aux bestiaux est assez animé…les boeufs se vendent par paire pour effectuer les travaux de labourage.

























L’organe socio-politique de gouvernance et de prise de décision de la communauté Dongria Kondh est également connu sous le nom de Kutumba .
Pour faire le travail les membres du clan sont divisés en deux groupes l’un qui fonctionne au niveau du clan ou Kuda Kutumba et l’autre au niveau de la tribu ou Nayu Kutumba . La gestion de chaque clan se fait alors selon une division plus fondamentale, dans laquelle un groupe distinct de personnes se consacre à traiter les questions religieuses et politiques des Dongria Kondh, d’où la formation de quatre groupes fonctionnels ou punjas .
Les punjas ou prêtres des Dongria Kondhs sont jani , pujari , bismajhi et mandal. Le kuda kutumba préside le matha mandal qui gère les affaires d’un clan particulier dans un groupe de villages. Il préside et résout les différends liés aux groupes inter ethniques et inter religieux.
Les Dongria Kondh ont adopté un système de transmission des valeurs culturelles et traditionnelles aux adolescents et aux jeunes de leurs villages par le biais de dortoirs exclusifs pour les jeunes. Les femmes Dongria se voient également accorder un statut égal dans la société dans des domaines tels que le remariage des veuves, la possession de biens sans l’ingérence de leurs maris et de leurs fils.























La structure de la famille Dongria Kondh dépend du clan auquel appartient la personne, car l’exogamie clanique est pratiquée dans cette communauté qui, selon certaines personnes, est un processus de tabou de l’inceste répandu parmi ces communautés dans ses coutumes. Ces groupes claniques exogames ont abouti à l’existence de groupes claniques dominants qui étaient dus à un processus de mariage et de parenté qui s’est formé pendant une longue période.























L’homme pas très soigné qui se ballade avec une canne est un homme Dongria caractéristique…









On abandonne le marché précipitamment car on a trouvé quelqu’un qui pouvait nous emmener dans un village Dongria…
Inde 2022 : Découverte des Desia Kondh
Nous partons pour Rayaguda et la route est longue ..
Nous nous arrêtons dans un premier village Desia Kondh qui s’appelle Jigdhi où je dévalise un petit vendeur qui collecte des colliers et bracelets tribaux dans les villages des environs… Le village est nettement plus touristique que ce que nous avons vu précédemment.
Les Khonds sont d’habiles habitants de la terre, faisant preuve d’une plus grande adaptabilité à l’environnement forestier. Cependant, en raison des interventions de développement dans les domaines de l’éducation, des installations médicales, de l’irrigation , des plantations, etc., ils sont contraints d’adopter le mode de vie moderne à bien des égards.
Leur style de vie traditionnel, les traits coutumiers de l’économie, l’organisation politique, les normes, les valeurs et la vision du monde ont été radicalement modifiés sur une longue période.














Les Khonds sont d’habiles habitants de la terre et font preuve d’une plus grande capacité d’adaptation à l’environnement forestier et vallonné. Cependant, en raison des interventions de développement dans l’éducation, les installations médicales, l’irrigation, les plantations, etc., ils sont contraints d’adopter le mode de vie moderne de plusieurs manières.
Leur style de vie traditionnel, les traits coutumiers de l’économie, l’organisation politique, les normes, les valeurs et la vision du monde ont été radicalement modifiés ces derniers temps. La société Khond traditionnelle est basée sur des clans géographiquement délimités , chacun composé d’un grand groupe de familles apparentées identifiées par un Totem , généralement d’un animal sauvage mâle. Chaque clan a généralement un nom de famille commun et est dirigé par le membre masculin le plus âgé de la famille la plus puissante du clan.
Tous les clans des Khonds doivent allégeance aux « Kondh Pradhan « , qui est généralement le chef du clan le plus puissant des Khonds.
La famille Khond est souvent nucléaire, bien que l’on trouve également des familles élargies. Khond, et elles peuvent hériter, posséder, détenir et disposer de biens sans référence à leurs parents, mari ou fils. Les femmes ont le droit de choisir leur mari et de demander le divorce. Cependant, la famille est patrilinéaire et patrilocale .. Le remariage est courant pour les femmes et les hommes divorcés ou veufs. Les enfants ne sont jamais considérés comme illégitimes dans la société Khond et héritent du nom de clan de leurs pères biologiques ou adoptifs avec tous les droits revenant aux enfants nés naturels.
Cette maison reprend un style de décoration qui rappelle les maisons Saura… La photo suivante représente un autel animiste au milieu du village.
Le coton et le millet …2 cultures primordiales pour l’économie Kondh. Entre autres car le millet est à la base d’une boisson énergétique que les Kondh absorbent le matin …











Les Kondhs ont un dortoir pour adolescents filles et garçons qui fait partie de leur processus d’enculturation et d’éducation. Les filles et les garçons dorment la nuit dans leur dortoir respectif et apprennent les tabous sociaux, les mythes, les légendes, les histoires, les énigmes, les proverbes en chantant et en dansant toute la nuit, apprenant ainsi le chemin de la tribu.
Les filles sont généralement instruites de la bonne tenue du ménage et des moyens d’élever de bons enfants tandis que les garçons apprennent l’art de la chasse et les légendes de leurs ancêtres courageux et martiaux. La bravoure et l’habileté à la chasse déterminent le respect qu’un homme obtient dans la tribu Khond.
Un grand nombre de Khonds ont été recrutés par les Britanniques pendant les Première et Seconde Guerres mondiales et étaient appréciés en tant qu’experts de la guerre dans la jungle naturelle. Aujourd’hui encore, une grande partie des hommes de Khond rejoignent la police d’État ou les forces armées de l’Inde pour chercher une occasion de prouver leur bravoure.
Les hommes se nourrissent ou chassent généralement dans les forêts. Ils pratiquent également le système podu de culture itinérante sur les pentes des collines où ils cultivent différentes variétés de riz, de lentilles et de légumes.
Les femmes effectuent généralement tous les travaux ménagers, depuis la collecte de l’eau des ruisseaux éloignés, la cuisine, le service de la nourriture à chaque membre du ménage jusqu’à l’aide aux hommes dans la culture, la récolte et la vente des produits sur le marché.








Les Khond pratiquent couramment l’exogamie clanique. Selon la coutume, le mariage doit traverser les frontières du clan (une forme de tabou de l’inceste). Le clan est strictement exogame, ce qui signifie que les mariages sont conclus en dehors du clan (mais toujours au sein de la population du grand Khond).
La forme d’acquisition de la mariée est souvent par voie de négociation. Cependant, le mariage par capture ou fugue est également rarement pratiqué.
Pour le mariage, le prix de la mariée est payé aux parents de la mariée par le marié, ce qui est une caractéristique frappante des Khonds. Le prix de la mariée était traditionnellement payé en peaux de tigre. Mais maintenant les paiements en terrains ou en or sont le mode habituel de paiement du prix de la mariée.








Les Khondh étaient historiquement animistes. Mais le contact prolongé avec les hindous parlant la langue Oriya (parlé en Odisha) a incité les Khondh à adopter de nombreux aspects de l’ hindouisme et de la culture hindoue. Le contact avec les hindous a poussé les Khondh à adopter des divinités hindoues dans leur panthéon.
Par exemple, Kali et Durga sont vénérés sous diverses formes, mais toujours avec le sacrifice de chèvres, de volailles, etc. Les rituels du mariage Kondh montrent également l’assimilation de nombreuses coutumes hindoues aux pratiques tribales traditionnelles.
Traditionnellement, les croyances religieuses Kondh étaient syncrétiques combinant le totémisme, l’animisme, le culte des ancêtres, le chamanisme et le culte de la nature. Les Khondh ont plusieurs type de prêtres tels que Jani, Matiguru, Dehuri, Bahuk et Jhankar. Ils accomplissent différents rituels. Ils vénèrent la montagne, la rivière, le Soleil, la Terre. Baredi est lieu de culte.
Ils exécutent de nombreux rituels tels que Jhagadi ou Kedu ou Meria Puja, Sru Penu Puja, Dharni Penu Puja, Guruba Penu Puja, Turki Penu Puja, Pitabali Puja et Khambeswari et Maheswari Puja.
Matiguru est un prêtre qui célèbre la terre qui exécute Dharani Puja ‘, ‘Guruba Puja’, ‘Turki Puja’ dans les cas graves ‘Meria Puja (sacrifice humain) pour apaiser Dharni (terre). Pour le Saru penu puja, premier festival de Kondh, des rituels sont exécutés par Dehuri assisté de Jani, Jhankar et Bahuk. Ils sacrifient des volailles au pied des collines pour le festival Saru penu et se régalent ensuite.
Pour le festival Dharani Penu Puja, Dehuri on sacrifie également des chèvres et des poulets et ces cérémonies telles que Gurba Penu Puja et Turki penu puja sont exécutés à l’extérieur du village.
Pitabali Puja et Khabeswari puja exécutés par Dehuri en offrant des fleurs, des fruits, de la pâte de santal, de l’encens, des lampes à ghee, du ghee, du riz séché au soleil, du curcuma, du buffle ou un bouc et de la volaille.
Les Khonds accordaient la plus haute importance à la déesse de la Terre, qui est considérée comme la créatrice et la soutien du monde. Le sexe de la divinité est devenu masculin et est devenu Dharni Deota . Son compagnon est Bhatbarsi Deota , le dieu de la chasse. Une fois par an, un buffle leur était sacrifié. Avant de chasser, ils vénéraient l’esprit des collines et des vallées dans lesquelles ils chassaient, de peur que ces dieux puissent cacher les animaux que le chasseur souhaitait attraper. Des écrivains britanniques ont également affirmé que les Khondh pratiquaient le sacrifice humain .
Dans la société Khondh, une violation de la conduite religieuse acceptée par n’importe quel membre de leur société peut provoquer la colère des esprits sous la forme d’un manque de pluie, du trempage des ruisseaux, de la destruction des produits forestiers et d’autres calamités naturelles. Par conséquent, les lois, normes, tabous et valeurs coutumiers ont été largement respectés et appliqués avec des peines élevées à lourdes, selon la gravité des crimes commis.
La pratique de la religion traditionnelle a presque disparu aujourd’hui. De nombreux Khondh se sont convertis au christianisme protestant à la fin du XIXe et au début du XXe siècle grâce aux efforts des missionnaires de la mission de Serampore. L’influence des croyances traditionnelles Khondh sur le christianisme peut être vue dans certains rituels tels que ceux associés à Pâques et à la résurrection lorsque les ancêtres sont également vénérés et reçoivent des offrandes, bien que l’église rejette officiellement les croyances traditionnelles comme païennes.
De nombreux Khondh se sont également convertis à l’islam et une grande diversité de pratiques religieuses peut être observée parmi les membres de la tribu. De manière significative, comme dans toute culture, les pratiques éthiques des Khondh renforcent les pratiques sociales et économiques qui définissent le peuple. Ainsi, le caractère sacré de la terre perpétue la socio-économie tribale, dans laquelle l’harmonie avec la nature et le respect des ancêtres sont profondément ancrés alors que les cultures non tribales qui négligent le caractère sacré de la terre ne trouvent aucun problème à commettre la déforestation, l’exploitation minière à ciel ouvert, etc., et cela a conduit à une situation de conflit dans de nombreux cas.
Nous arrivons dans un 2ème village Kondh nettement moins touristique : Reddipali…







Les Kondh ont une économie de subsistance basée sur la chasse et la cueillette, mais ils dépendent maintenant principalement d’une agriculture de subsistance , c’est-à -dire la culture itinérante ou la culture sur brûlis ou Podu.
Les Khonds, ou les Kui comme on les appelle localement, sont l’un des plus grands groupes tribaux d’Odisha. Ils sont connus pour leur patrimoine culturel et leurs valeurs axées sur le respect de la nature. Le district de Kandhamal à Odisha (qui faisait autrefois partie du district de Phulbani ), compte cinquante-cinq pour cent de population Khondh et porte le nom de la tribu.
Ils partent pour des chasses collectives en mangeant les fruits et les racines qu’ils récoltent. Ils cuisinent généralement des aliments avec de l’huile extraite de graines de sal et de mahua. Ils utilisent également des plantes médicinales. Ces pratiques les rendent principalement dépendants des ressources forestières pour leur survie. Les Khondh fument le poisson et la viande pour la conservation.
Inde 2022 : Exploration des villages Kutia Kondh
Toujours accompagné de Phil notre sympathique guide Kutia Kondh, nous parcourons la campagne ..
Nous rencontrons une première femme dont les enfants sont un peu effrayés par ma présence : la couleur de ma peau et de mes cheveux et surtout mon gros appareil photo !!!
A priori les 2 petits tatouages qui figurent des cercles sur son menton représentent le soleil et la lune.
Nous sommes dans le village de Jargi à Proximité de Baliguda.











Le nombre d’anneaux que les femmes portent sur le bord de leurs oreilles est représentatif de leur statut social …
Nous retrouvons cette charmante dame un peu plus tard : elle a fait cuire des fruits sauvages dans la cendre et s’apprête à les déguster …
Les peintures présentes sur les murs avec Ganesh (le dieu à tête d’éléphant) et 2 tambours sont synonymes de voeux de bonheur et de prospérité pour le jeune couple qui habite cette maison. Ce n’est pas propre aux Kutia Kondh..on retrouve cela dans tout le territoire de l’Odisha.







Une femme est en train de nettoyer la cour de sa maison elle arrose avec un mélange d’eau et de bouse de vache qui donne une couleur plus foncée à la cour.
Comme dans tous les villages tribaux tout est parfaitement propre et bien rangé !!!
Nous arrivons dans le village de Kateri Bhata.






Une autre femme…très belle avec un ensemble de couleurs très harmonieux…










Une autre très souriante…











Celle ci est plus sérieuse mais très élégante… Elle mâche un batonnet pour se nettoyer les dents ..









Pour cette charmante dame, le tatouage est presque effacé avec le temps…
Pour la seconde …il est toujours visible et elle a un merveilleux sourire !!!













Encore des images émouvantes de femmes et d’enfants Kutia Kondh…
Nous sommes dans le village de Mailsikia.

















Je trouve cette femme particulièrement belle et relativement jeune pour porter ce type de tatouage…
Nous sommes toujours dans le village de Mailsikia…toujours dans les environs de Baliguda











Ci dessus il s’agit d’un temple animiste révéré par les villageois de ce village …
Cette femme ci dessous porte un tatouage particulièrement beau ..avec un petit sourire malicieux..







Cette ci aussi est jeune pour porter un tatouage…elle se souvient à la fin qu’elle a de vilaines dents et cache le bas de son visage derrière un foulard ..










Notre guide Phil qui est Kutia Kondh…
La vie des femmes est particulièrement dure …pour l’eau elle doivent tirer l’eau du puits et la transporter sur leur tête ou sur leurs épaules…
2 femmes Kutia Kondh très sympathiques..
Et malgré tout dans ce coin perdu, on pratique le tri sélectif des ordures avec un local à poubelle décoré d’une manière très sympa.
Nos dernières rencontres dans les villages que je quitterai vraiment avec regrets ..
Nous sommes arrivés dans le dernier village : Tengusila.

























Retour à Baliguda pour un thé acrobatique bien mérité.



Une merveilleuse journée..